Maurice MATTAUER

Né le 24 juin 1928 à Sentheim (Haut-Rhin), fils de Camille Mattauer, employé à la SNCF et d’Odile Tritter.

Sa famille ayant été expulsée d’Alsace en 1940, il a fait ses études secondaires au Collège du Sacré-Cœur à Annonay (Ardèche) puis à l’Institution Sainte-Marie à Belfort où il a préparé le Baccalauréat (1947). Il fréquente ensuite l’université de Besançon où exerçait Louis Glangeaud, qui le fait entrer comme chercheur au CNRS en 1952, ce qui lui permet de préparer sa thèse, Etude géologique de l’Ouarsenis occidental, soutenue en 1957.

Entre temps, il s’était marié le 16 septembre 1952 avec Bernadette Rondot, avec qui il a eu trois enfants (Irène, Dominique et François).

Géologue au service géologique du Maroc (1958-59), il est nommé maître de conférences à la faculté des sciences de Montpellier en 1959 et promu professeur trois ans plus tard. Il le reste jusqu’en 2005. Il a conduit et dirigé des recherches en géologie structurale dans le Rif, la Montagne Noire et en Amérique du Sud, avant de se spécialiser en microtectonique puis d’étudier la tectonique des chaînes de montagnes aux échelles crustale et lithosphérique et de participer à des travaux sur la subduction continentale.

Prix Fondation Pierre Pruvost en 1960

Président de la Société géologique de France (1977)

Officier de la Légion d’honneur

Au cours de sa carrière, il a publié plusieurs ouvrages dont certains ont été traduits en allemand, espagnol, italien, et même en chinois : Structure et dynamique de la lithosphère (en collaboration avec Claude Allègre (1972), Les déformations des matériaux de l’écorce terrestre (1973), Monts et merveilles (1984) et Ce que disent les pierres (1998).

Il est mort le 8 avril 2009 à Montpellier (Hérault) consécutivement à une mauvaise chute dans son escalier. Il se dépêchait pour répondre au téléphone à un journaliste qui souhaitait l’interviewer au sujet du séisme de l’Aquila. Il avait 81 ans.